Alors, que peuvent faire nos élu.e.s pour s’engager en faveur du respect ce droit dans nos communes ?

Aujourd’hui, ce sont les collectivités locales qui détiennent la compétence Eau et Assainissement et qui sont donc responsables de la fourniture de ces services à leurs administré.e.s : leur rôle est essentiel dans l’atteinte de l’ODD Eau et Assainissement en France, et à l’international.

L’année 2020 est une année charnière avec la mise en œuvre de la loi NOTRe qui prévoit le transfert de la compétence eau et assainissement vers les communautés de communes et les communautés d’agglomération.

Plus que jamais, les élu.e.s ont un rôle déterminant à jouer dans les orientations qui seront prises et la trajectoire des prochaines années : faire que ce service essentiel à chacun.e soit accessible et abordable pour tou.te.s y compris les plus démuni.e.s, sur le territoire et au niveau international, grâce à la coopération décentralisée.

L’engagement de vos élu.e.s pour garantir un droit à l’eau potable et à l’assainissement pour toutes et tous passe par différents leviers d’actions.
Dans votre ville, ils peuvent notamment :

– Garantir un tarif de l’eau et de l’assainissement accessible

Des solutions existent pour mettre en place des mécanismes qui permettent l’abordabilité des services d’eau et d’assainissement : aide préventive, tarification sociale ou progressive, première tranche gratuite etc. Il est essentiel que ces mécanismes soient préventifs et non curatifs

– Garantir l’accès à des infrastructures d’eau et d’assainissement publiques au bénéfice des populations précaires ou non connectées au réseau

Cela passe notamment par la réouverture des fontaines publiques, l’installation et le maintien de points d’eau potable et d’accès à l’assainissement dans les squats et bidonvilles, l’installation de toilettes publiques (en limitant les pissotières et en préférant des toilettes intérieures fermées dédiées aux femmes, principales utilisatrices), l’ouverture de bains douches, la mise en place de douches et de toilettes mobiles, etc.

– Instaurer un dialogue avec tous les acteurs pour des solutions adaptées et pérennes

La mise en place d’espaces de dialogue pérenne associant autorités publiques locales, acteurs de la société civile, représentants d’usager.ère.s, opérateur de services d’eau et d’assainissement, sur la question de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement est indispensable au niveau des territoires. Le
Il est temps d’agir ! Dès maintenant, interpellez vos élu.e.s et relayez la campagne sur vos réseaux !

Ces collectivités qui se sont lancées :

  • Eau de Paris : Maintien d’une soixantaine de fontaines en fonctionnement, même en période de gel, et diffusion auprès des services sociaux d’une carte des points d’eau potable dans la ville. La ville entretient un ensemble de plus de 400 toilettes publiques, ainsi que 17 bains-douches municipaux, devenus gratuits en 2000.
  • Matoury (Guyane) : Ouverture en 2009 de quatre bornes-fontaines monétiques à carte, à usage domestique, afin d’assurer l’alimentation en eau potable de la zone urbaine non encore desservie par le réseau public et de réduire le risque sanitaire.
  • Communauté d’agglomération d’Arcachon sud : Mise en circulation fin 2010 d’un accueil social ambulant de jour. Ce camping-car itinérant assure un service d’accès à l’eau et à l’hygiène pour les hommes et les femmes en situation de précarité, de marginalisation ou d’errance.
  • Nantes Métropole : Tarification progressive en fonction des revenus et de la composition familiale, sur la base d’un système automatique, en collaboration avec la Caisse d’allocations familiales et d’un système déclaratif (accompagnement de plus de 6000 ménages en difficulté)